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    Pourquoi l'année de césure est l'arme secrète des jeunes pour réussir dans le monde post-pandémique.

    Une année "perdue", l'année de césure ? Pas vraiment ! 

    Simon J. Eason

    "The person you’re becoming at 18 is a better predictor of your future success than the school you graduate from at 22". - Derek Thompson[1]

    J'ai grandi en Grande-Bretagne où l'année de césure (gap year) après les études secondaires est un phénomène relativement répandu. A mon arrivée en France, j'ai constaté que le consensus des parents baby-boomers semblait être que cette année "off" était fortement déconseillée, voire dangereuse - une année "perdue" avec un risque non-négligeable de décrochage, voire de dérive.

    Un peu plus tard, étudiant de première année dans une université française - à l'âge scandaleusement avancée de 20 ans - j'ai cependant constaté que bon nombre de mes camarades de classe de 17/18 ans auraient peut-être mieux fait de faire autre chose de leur temps précieux que de s'inscrire à la faculté.

    Et ce n'était pas un problème purement universitaire. Aux inoubliables "soirées infirmières", je rencontrais aussi bon nombre d'étudiants inscrits dans des écoles de commerce, qui s'y trouvaient principalement parce que leurs parents avaient peur de l'université et pensaient pouvoir assurer l'avenir de leurs enfants en ayant recours à une scolarité payante dans des écoles fournissant un programme plus appliqué.

    De manière générale, en discutant avec mes pairs à l'époque, je constatais un problème d'orientation largement répandu.

    La situation a-t-elle vraiment évolué au cours des derniers décennies ? En matière de services d'orientation au sein des lycées, je crains que non. En revanche, les parents de la génération X semblent globalement plus soucieux de l'impact de la vie professionnelle sur l’épanouissement futur de leurs enfants, ce qui explique sûrement, en partie, le développement du secteur privé dans l'orientation scolaire.

    Beaucoup de parents se rendent compte, je crois, qu'ils ont été parmi les derniers à monter dans le train d'une carrière plutôt traditionnelle. Un parcours comprenant la réussite à un concours, ou un diplôme d'une école de commerce ou une école d'ingénieur, puis un passage dans un cabinet de conseil avant d'intégrer un grand groupe, ceci était encore un schéma assez classique jusqu'à une période récente. Aujourd'hui, beaucoup de parents quadra et quinqua - pas forcément satisfaits de leur propre parcours sur le plan de l'épanouissement - se rendent bien compte qu'à l'avenir il faudra être armé non seulement pour plusieurs emplois, mais pour plusieurs carrières différentes.

    Alors comment faire pour que nos enfants soient bien armés pour ces nouveaux défis du 21ème siècle ?

    Après l'année ardue de la terminale au lycée, l'âge de 18 ans est vraiment idéal pour changer de rythme et d’environnement, et pour explorer ses centres d'intérêt ou en découvrir d'autres. Il ne s'agit pas du tout d'une année de repos. C'est même tout le contraire. Le jeune qui fait une année de césure après le lycée pourra suivre un programme structuré sur 12 mois comprenant des périodes de volontariat, de travail rémunéré, de stage en entreprise (qui peuvent désormais avoir lieu en présentiel ou à distance, en France ou à l'étranger), de voyage, et de formation (notamment en ligne) conduisant à des certifications dans des domaines essentiels (informatique, "soft skills", langues, formations pré-universitaires). D'autres aspects du bien-être durable (activité physique, nutrition, méditation...) y auront bien entendu leur place.

    Les clefs de la réussite d'une année de césure sont la préparation méticuleuse, l'accompagnement pendant le déroulement de l'année, et la mise en valeur de cette période formatrice par la réalisation d'un portfolio numérique, l'idée étant de gagner progressivement en autonomie au cours de la période.

    Les compétences acquises lors d'une année de césure structurée de ce type sont celles qui sont recherchées par les employeurs. Ce sont aussi des compétences dont l'acquisition lors des années d'études supérieures est loin d'être évidente !

    Certains parents craignent que leur enfant remette à jamais son projet d'études supérieures après une année de césure, mais des travaux universitaires indiquent que 90% des jeunes qui font une année de césure poursuivent leurs études supérieures (et je suis tenté de dire que pour les 10% restants, il y a sûrement des alternatives très intéressantes !).

    Ces mêmes travaux de recherche pointent la performance académique supérieure des étudiants post-gap year (de l'ordre de 2.5-10% selon les études). Mais plus importants encore, toujours selon ces travaux universitaires, sont les bénéfices en termes de santé mentale, et notamment une résilience et une motivation accrues.

    Depuis 2015, l'année de césure est un droit pour tous les étudiants, à tout moment, y compris pour ceux qui se sont déjà engagés dans un parcours d'études supérieures. Mon espoir est que beaucoup plus d'étudiants saisiront cette opportunité après l'obtention de leur diplôme de bac+2 ou 3 ; ils pourront ainsi prendre du recul avant de reprendre (ou pas) ce qui me semble être une course frénétique vers l'obtention d'un bac+5.

    Il y a des années de césure pour tous les profils et vraiment pour tous les budgets. Dans le climat actuel en particulier, en cas d'incertitudes, et plutôt que de "meubler" une année par une inscription universitaire, il me semble intéressant d'explorer les possibilités d'une année "gap year" à fort retour sur investissement - une année qui apportera des "outils multifonction" que tout le monde n'aura pas, et qui seront pourtant indispensables pour les carrières de demain.

     

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